Baselworld 2017: Moritz Grossmann, classicisme germanique, ingéniosité et poésie
Moritz Grossmann est un exemple de cette excellence horlogère allemande faite de technicité, sa précision et d’ingéniosité. En 2017, la marque y ajoute une touche très féminine, rare et bienvenue dans cette partie du monde.
Le nom Moritz Grossmann fait partie des références de légende de l’horlogerie allemande. Horloger hors pair, reconnu pour ses travaux sur l’échappement à ancre, sur l’optimisation des échappements à pivots des chronographes et pour ses chronomètres de marine, il fonde en 1878 l’Ecole allemande d’Horlogerie à Glashütte puis disparaît subitement en 1885. Il laisse un héritage fort qui a permis de relancer fièrement la marque en 2008.
Des garde-temps beaux et intelligents
On retrouve la beauté simple, l’ingéniosité, l’utilité, la facilité d’usage qui font partie intégrante de l’identité de la marque dans tous ses nouveaux modèles. Les récentes déclinaisons Atum, en or blanc et rose, accueillent un cadran en émail grand feu d’un blanc éclatant qui se pare de chiffres romains laqués noir élégants. Le XII revêt quant à lui un bleu royal du plus bel effet. Un compteur de petite seconde se loge à 6h dans un bel équilibre et permet d’apprécier encore plus le travail de l’émail.
Moritz Grossmann Atum Enamel
Les aiguilles ‘lance’ effilées polies à la main, caractéristiques de Grossmann, glissent avec légèreté sur le blanc immaculé qui fait ressortir la couleur brune typique de la marque obtenue à la flamme. L’ensemble crée un garde-temps aux allures de montre de poche du 19ème siècle: classique, épurée, d’une élégance supérieure. Une très belle réussite pour les amateurs de classicisme, dont je suis...
Second modèle à s’ajouter dans cette gamme, une Atum Date qui se démarque des habituelles ‘grande dates’ typiques de la région et montre l’étendue de l’intelligence horlogère selon Moritz Grossman. La date se lit sur une couronne externe, autour du cadran, dans un bleu ciel délicat, à l’intérieur d’un guichet en parenthèses qui saute instantanément. La couronne à 10h permet de déconnecter le mécanisme de la date de celui des heures et rend ainsi possible, dans les deux sens, le réglage de celle-ci sans arrêter l’heure. Fini les interminables tours de couronne pour retrouver la bonne date lorsque la montre n’a pas été portée depuis longtemps. Beau, original, intelligent, avec un brevet en cours d’obtention. Le calibre maison 100.3 avec ses 259 composants, ses 26 rubis et 3 chatons en or, bat à 18’000 alternances par heure pour 42 heures de réserve de marche. Il brille des décorations habituelles de la maison avec ses angles polis, ses larges côtes de Glashütte sur la platine 2/3 en argent, son rochet décoré en colimaçon, son coq de balancier et son échappement gravés à la main.
Moritz Grossmann Atum Pure
L’acier comme fer de lance
Lancées en 2016, les modèles Atum Pure en acier avec leurs finitions plus épurées reviennent dans de nouvelles versions de cadrans pour donner un accès abordable aux amateurs de belle horlogerie allemande. Deux cadrans laissant transparaitre le mouvement sont introduits avec des maillages différents. Le premier, dit Pure G – pour ‘grid’ ou grille – met en valeur le côté moderne du garde-temps. Le second, appelé L pour Long Hole – ‘larges trous’ –, offre une vision encore plus claire du calibre 201.1 qui bat au cœur de cette collection. Un moyen simple de donner une animation à ce cadran moderne. Les deux versions se déclinent en édition limitée de 25 pièces pour chacune des quatre couleurs possibles qui viennent parer les aiguilles et les index en HyCeram: blanc, bleu, vert et orange. Un look décontracté et dynamique tout en restant élégant.
Moritz Grossmann Tefnut Twist Classic
La femme à l’honneur
A la tête de cette jeune marque à l’héritage ancestral se trouve une femme à poigne, Christine Hutter, horlogère de son état. Elle est pour beaucoup à l’origine de la touche féminine introduite également en 2016 avec la collection Tefnut. Une année plus tard, chez Grossmann, la femme se rapproche encore plus du centre de la scène. La Tefnut Sleeping Beauty vient enrichir sa famille avec un cadran en nacre au guilloché soleillé délicat où une lune au visage souriant vient s’insérer dans un large sous-cadran à 3h. Ce-dernier est serti de diamants dans une forme de croissant, tout comme le cadran entier du garde-temps.
Moritz Grossmann Tefnut Sleeping Beauty
L’effet est encore accentué par le bombé du disque où figurent les indices des heures en chiffres romains. Une magnifique triple évocation du fameux croissant de lune apparaît en reflet de sa représentation nacrée, dans le sous-cadran.
Dernière touche aussi originale que belle et poétique, le boîtier ne possède que deux cornes, à gauche, donnant l’impression que le côté, plus fin, où se trouve la couronne ornée de son cabochon en pierre précieuse, flotte sur le poignet de la belle. Le joaillier de Singapour Michael Koh, qui a créé ces pièces en quatre couleurs douces et gracieuses –blanc cassé, bleu clair, rose pâle et blanc immaculé – a vraiment atteint une harmonie aérienne d’une rare féminité. Le mouvement manufacture 102.0 à remontage manuel qui anime cette nouvelle collection en fait une synthèse parfaite du meilleur de l’horlogerie allemande et de la poésie féminine extrême.
Moritz Grossmann Tefnut Sleeping Beauty
Moritz Grossman ne s’est pas arrêté là. Les femmes aiment que les choses soient belles certes, mais c’est encore mieux si elles sont pratiques. Avec le nouveau système de remontage ultra-efficace Twist, Moritz Grossmann offre une solution inédite: le remontage manuel du garde-temps se fait en 3 ou 4 tours…de bracelet!
Fini les tours de couronne à n’en plus finir, fastidieux et dangereux pour les ongles soignés. La femme peut désormais attrapé le bracelet à 6h et hop, le tour est joué! Un autre brevet en cours d’enregistrement.
Moritz Grossmann Tefnut Twist Fancy
Moritz Grossmann prouve que l’horlogerie allemande tient une vraie place sur l’échiquier des marchés friands d’excellence horlogère. Peu à peu, elle y installe ses pions… Dans l’ombre du Roi désormais, la Reine se profile, à la fois sérieuse et gracieuse. A suivre de près.