Pour donner vie à ces délicates courbes croisées, Corum est allé puiser son inspiration dans un courant majeur de l’architecture contemporaine : le streamline. S’étirant des années 30 jusqu’aux années 60, il est né aux Etats-Unis en même temps que les premiers objets fabriqués en série. Il se distingue par des courbes fluides et extrêmement dynamiques.

C’est ce parallèle qui nourrit aujourd’hui la Golden Bridge Stream. Dès sa présentation en 1980, la Golden Bridge imposait elle aussi un style nouveau. Le monde horloger découvrait un virage esthétique dans un esprit très proche de l’esprit du streamline : la fusion ultime du fond et de la forme, où le moindre composant s’affirme comme un élément déterminant du style général de la pièce.

Entre micromécanique de pointe et architecture monumentale, son mouvement baguette automatique dessine un pont symbolique, dont le décor s’inspire du célèbre Golden Gate Bridge de San Francisco. La limpidité du saphir révèle une oeuvre d’orfèvre, miniaturisant à la perfection la structure du pont suspendu californien. Deux modèles en or dont l’un a orné sa microstructure de laque rouge, sont réalisés en séries très exclusives de 88 pièces.

Avec la Golden Bridge Stream, Corum mène donc à son terme un exercice de style ultime, empreint de cohérence historique et esthétique. Intégralement réalisée en or, la pièce est animée d’un mouvement automatique remonté par deux masses linéaires parallèles. S’étirant sur 42 mm, elle offre un équilibre recherché entre ses lignes, tantôt tirées ou courbes, longues ou brisées, formant une architecture unique. La boîte de la Golden Bridge Stream souligne cet équilibre en jouant elle aussi de tensions entre des arêtes nettes, des cornes vives, et le galbe de son verre saphir.